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DE L’ÎLE DE PHILÆ.

sur la rive opposée du Nil, on en voit un autre tout semblable qui conduisait également du Nil sur le sol voisin c’est là que l’on trouve quelques ruines égyptiennes de peu d’importance et dont nous allons parler en peu de mots. Elles consistent principalement dans cet escalier du bord du fleuve et dans les restes de quai qui l’avoisinent puis, dans un autre escalier, en forme de perron, conduisant vis-à-vis d’une grande porte autrefois carrée, mais à laquelle on a, dans les temps modernes, ajouté un cintre en pierre d’une assez mauvaise exécution, et fort semblable aux constructions que l’on attribue aux Chrétiens qui habitèrent long-temps la Thébaïde enfin, dans les vestiges d’un petit temple placé au-delà de cette porte. Il ne reste plus de ce temple que les quatre colonnes du portique dont deux seulement sont entières, et portent leur chapiteau qui est en forme de vase. On voit encore entre elles les murs d’entre-colonnement et les pieds-droits de la porte d’entrée. Des débris et des décombres forment autour de cette ruine un monticule assez considérable.


§. VIII. De l’édifice de l’est, et d’un petit temple enfoui.

Dès que l’on aperçoit file de Philæ, le premier monument que l’on y remarque, c’est l’édifice de l’est. Isolé, placé près du lieu où l’on aborde, et pouvant être vu ensuite de presque tous les points, il devient en quelque sorte le signe de reconnaissance de l’île de Philæ au milieu de celles qui l’environnent, et distingue