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CH. iv, DESCRIPTION D’OMBOS

même couleur diversement contournées. Ces diverses teintes, en général assez faibles, n’empêchent pas que les monumens, éclairés, comme ils le sont presque toujours, d’une lumière vive, ne présentent pour la plupart un aspect gris ou blanchâtre : quelquefois les surfaces exposées à l’air sont altérées, et présentent une teinte sombre, fort différente de celle des surfaces nouvellement découvertes ; altération due à quelques parties métalliques répandues dans le gluten de la pierre.

Il est à remarquer, au surplus, que les surfaces des temples ne sont pas dans leur état naturel ; on a trouvé en plusieurs endroits des restes de couleurs, et il est vraisemblable qu’anciennement les édifices ont été colorés dans toute leur étendue.

Les grès de la Thébaïde sont formés de grain de sable généralement moins arrondis, plus anguleux, plus inégaux et plus également agrégés que ceux que nous leur comparons. La raison de ces différences est facile à saisir, dès que l’on sait que les montagnes primitives qui ont fourni les éléments de ces grès, sont situées dans le voisinage ; mais, comme ces montagnes, sous les rapports géologiques, seront décrites ailleurs, nous nous bornerons ici à ce qui concerne immédiatement les antiquités.

La dureté des grès égyptiens est en général peu considérable, et ils se laissent souvent égrener par le frottement de l’ongle ; cette dureté du moins est très-uniforme dans chaque bloc. Il en est de même de la résistance à la rupture ; elle est faible, mais partout égale. Ces pierres ne renferment ni cavités ni soufflures ; et la con-