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DE THÈBES. SECTION I.

tions auxquelles les dessinateurs étaient assujettis, sont déterminées par des carreaux qui subsistent encore. Tel était le premier degré du travail, qui sans doute était exécuté par une même classe d’artistes. Tout près de ces figures construites au simple trait, on voit un bas-relief ébauché. Le ciseau du sculpteur a suivi tous les contours du dessin, et fait disparaître la matière qui environnait l’espace circonscrit par le trait du dessinateur. Cette opération a détaché la figure du fond : mais elle est encore grossière ; toutes les formes sont carrées, et toutes les parties du relief sont dans le même plan : c’était là le travail d’une seconde classe d’ouvriers. Ensuite un sculpteur plus habile venait mettre la dernière main à l’ouvrage ébauché, et donner ces formes douces et arrondies que l’on remarque près de là dans les sculptures entièrement terminées. Des figures qui n’ont point été peintes, et d’autres qui sont toutes brillantes des plus vives couleurs, font conjecturer que le travail du peintre suivait immédiatement celui du sculpteur.

La position de ce petit temple tout près de l’hippodrome, porte à croire qu’il n’est point placé là par l’effet du hasard ; c’était peut-être le lieu où les vainqueurs dans les jeux publics venaient rendre grâces aux dieux, des victoires qu’ils avaient remportées.