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Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 2, Antiquités - Description.djvu/9

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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

la plaine de Thèbes, bornée à l’ouest par les montagnes arides de la Libye, et à l’est par les rochers non moins stériles qui séparent l’Égypte de la mer Rouge et de l’Arabie.

La chaîne libyque n’est accessible qu’en un petit nombre d’endroits ; elle offre presque partout des bords escarpés et des rochers à pic. La chaîne arabique, au contraire, présente une multitude de monticules disposés sur une pente douce dont l’origine est fort éloignée des points les plus élevés de sa sommité.

La chaîne libyque, vers le sud, est à une distance assez considérable du Nil ; mais, au nord, elle s’en rapproche insensiblement, jusqu’à ce que l’extrémité de sa base soit baignée par les eaux du fleuve. Elle en forme le bord un peut au-dessous du village de Qournah, qui est, sur la rive occidentale, la limite des ruines de Thèbes.

La chaîne arabique, au-dessus du village d’el-Naharych, est tout-à-fait contiguë au fleuve ; elle s’en éloigne par degrés à l’est, et développe aux yeux du voyageur une vaste plaine couverte de magnifiques ruines : cette chaîne forme une ligne courbe qui s’enfonce de plus en plus vers l’Arabie, et ne se rapproche sensiblement du fleuve qu’au village de Med-a’moud, où l’on voit les derniers débris des monumens qui, de ce côté, ont pu appartenir à la ville de Thèbes. Les deux chaînes de montagnes forment donc, en se rapprochant du fleuve, la première au nord, et la seconde au sud, une vallée dont les deux ouvertures sont à peu près de même étendue. Au-delà de ces remparts formés par la nature, il