Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 1, 1814.djvu/339

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ATTIQUE , CH. XLIV . 311 s’étant manifestée de nouveau par une maladie pestilentielle , Coræbus se rendit de lui même à Delphes pour lui donner satisfaction du meurtre de Pæné. La Pythie ne lui permit pas de retourner à Argos, mais elle lui ordonna d’emporter un des trépieds sacrés , de s’arrêter à l’endroit où il lui échapperoit des mains, d’ériger là un temple à Apollon , et de s’y établir lui-même. Quand il l’eut porté jusqu’au mont Géranium , le trépied, sans qu’il y prit garde, tomba de ses mains : et ce fut en ce lieu que Corceæbus fonda un bourg nommé Tripodisques. Son tombeau est sur la place publique de Mégare ; on y lit une inscription en vers élégiaques, qui contient le récit des aventures de Psamathé et de Coræbus. Il est lui-même représenté sur le tombeau , terrassant le monstre, et ces figures sont , à ma connoissance, le plus ancien ouvrage de sculpture en marbre , qu’on ait fait dans la Grèce. CHAPITRE XLIV. Orsippus. Temple d’Apollon. Nisée. Pagæ. Monument d’Ægialéus, Ægosthènes. Roche Moluride. Sciron. Jupiter Aphésius. Tombeau d’Eurysthée. Le tombeau d’Orsippus est auprès de celui de Coræbus. Cet Orsippus, contre l’usage ancien des Athlètes, qui portoient toujours une ceinture dans les jeux publics, gagna tout nu le prix de la course aux jeux Olympiques. On raconte que dans