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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 1, 1814.djvu/40

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ATTIQUE, ch. II.

d’être recherchés par des souverains, ou le dédaignèrent. ; Hésiode, par ce qu’il aimoit la vie champêtre et craignoit la fatigue des voyages. Pour Homère, qui en avoit fait de fort longs, il préféra une vaste renommée aux avantages de la fortune qu’il auroit pu trouver dans le commerce des grands.

Il nous présente en effet, dans ses poèmes, Démodocus à la cour d’Alcinoüs, et il nous apprend qu’Agamemnon partant pour le siège de Troie avoit laissé je ne sais quel poète auprès de son épouse. On voit à peu de distance des portes de la ville un tombeau sur lequel est un guerrier debout près de son cheval. Je ne sais pas qui c’est, mais l’homme et le cheval sont l’ouvrage de Praxitèles.

En entrant dans la ville, vous trouvez un édifice, pour l’apareil des pompes religieuses qui se font, les unes tous les ans, les autres à des époques plus éloignées. Non loin de là un temple de Cérès renferme la statue de la déesse, celle de sa fille et Iacchus tenant à la main une torche. Une inscription gravée sur le mur en lettres attiques, nous apprend que ces statues sont de Praxitèles.

Près de ce temple est un Neptune à cheval, lançant sa pique au géant Polybotes, sur lequel les habitants de Cos racontent une fable où il est question du promontoire de la Tortue. L’inscription qu’on y lit maintenant indique un autre personnage que Neptune.

Depuis les portes de la ville jusqu’au Céramique, règnent des portiques de-