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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 1, 1814.djvu/51

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ATTIQUE, ch. III.

vient, disent les Athéniens, de ce qu’il leur indiqua, par un oracle rendu à Delphes, les moyens de faire cesser la peste dont ils étoient affligés en même temps que de la guerre du Péloponnèse.

On a bâti dans le même endroit un temple de la mère des dieux, sa statue a été faite par Phidias ; près de là est le Sénat des cinq cents qui se renouvelle chaque année. On y remarque une statue de Jupiter Bulæus ; un Apollon, ouvrage de Pisias, et une statue du Peuple, de la main de Lyson. Protogènes de Caune et Olbiades y ont peint, le premier, les législateurs d’Athènes, et le second, ce Callippus qui conduisit les Athéniens aux Thermopyles, pour s’opposer à l’irruption des Gaulois dans la Grèce.

Ces Gaulois habitent les extrémités de l’Europe, vers une mer immense dont on ne connoît pas les extrémités, qui est sujette au flux et au reflux, semée d’écueils et remplie de monstres qui ne ressemblent en rien à ceux de nos mers. Le pays de ces Gaulois est traversé par l’Eridan, fleuve sur les bords duquel les filles du Soleil pleurent, dit-on, la mort de Phaéthon leur frère. Le nom de Gaulois qu’on leur donne n’a prévalu que très tard ; ils prenoient anciennement celui de Celtes ; nom que les autres peuples leur donnoient aussi.