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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 1, 1814.djvu/55

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ATTIQUE, ch. IV

Ephialtes de Trachine avoit jadis conduit les Mèdes, forcèrent les Phocéens qui le gardoient et se trouvèrent de l’autre côté de l’Eta sans que les Grecs en fussent instruits.

Les Athéniens rendirent en cette occasion les plus grands services aux autres Grecs, en combattant de part et d’autre les barbares qui les envelopoient. Ceux qui étoient sur les vaisseaux eurent sur-tout beaucoup à souffrir, le golphe Lamiaque étant très-bourbeux aux environs des Thermopyles ; ce qui vient, je crois, des eaux Thermales qui s’écoulent par-là dans la mer. Ils avoient donc beaucoup plus de peine que les autres ; car, après avoir reçu les Grecs sur leurs vaisseaux, il falloit que, malgré le poids de ces hommes et de leurs armes, il se tirassent à force de rames de ces eaux bourbeuses. Ils sauvèrent ainsi les autres Grecs.

Les Gaulois se trouvant en-deça des Thermopyles, ne s’inquiétèrent point des autres villes, empressés qu’ils étoient d’aller piller Delphes et les richesses du dieu. Les habitants de Delphes et les Phocéens des villes voisines du Parnasse se rassemblèrent les combattre, et les Étoliens, qui avoient alors une jeunesse très-nombreuse et très-florissante, leur envoyèrent aussi des secours. A peine en fut-on venu aux mains