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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 1, 1814.djvu/80

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ATTIQUE, ch. VIII.

bliques, et qui croit pouvoir compter sur le peuple, n’a jamais une heureuse fin.

Il y a près de la statue de Démosthènes, un temple de Mars où l’on voit deux statues de Vénus, une de Mars faite par Alcamènes, une de Minerve, ouvrage de Locrus de l’île de Paros, et une d’Enyo faite par les fils de Praxiteles. On voit autour du temple Hercules, Thésée, Apollon dont les cheveux sont ceints d’une bandelette, Caladès qui a écrit, dit-on, des loix pour les Athéniens, et Pindare qui les ayant loués dans ses vers reçut d’eux, entre autres récompenses, les honneurs d’une statue. Non loin de là sont Harmodius et Aristogiton qui tuèrent Hipparchus, on trouvera dans d’autres livres des détails sur la cause de leur conspiration, et sur les moyens qu’ils prirent pour l’exécuter. Anténora fait les plus anciennes de ces statues d’hommes célèbres, et Critias les autres. Xerxés, ayant pris Athènes, que ses habitants avoient abandonnée, emporta ces statues avec le reste du butin, mais Antiochus les renvoya par la suite aux Athéniens.

Devant l’entrée du théâtre nommé l’Odéon, sont les statues des rois d’Egypte, tous connus sous le nom de Ptolémée, mais distingués par des surnoms tels que Philométor pour l’un, Philadelphe pour un autre ; et Ptolémée, fils de Lagus, fut surnommé Soter par les Rhodiens. Ptolémée Phila-