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ATTIQUE, ch. IX.

son propre service, elle les présenta au peuple en disant que Ptolémée avoit voulu la faire périr, et que c’étoit lui qui les avoit mis en cet état. Les Alexandrins fondirent sur Ptolémée pour le tuer, mais il leur échappa en s’embarquant, et l’on plaça sur le trône Alexandre qui revint de l’île de Chypre. Cléopâtre fut punie de son injustice envers Ptolémée ; car Alexandre, qui lui devoit la couronne, la fit mourir. Bientôt, voyant son crime découvert, il prit la fuite pour se soustraire à la fureur du peuple ; Ptolémée revint et remonta sur le trône. Les Thébains (de l’Egypte) s’étant révoltés » il leur fit la guerre, les soumit la troisième année de leur rébellion, et ne laissa subsister chez eux aucun vestige de cette opulence jadis supérieure à celle des plus riches cités de la Grèce, à celle même du temple de Delphes, et d’Orchomène en Bœotie. Ptolémée subit peu dé temps après la loi commune à tous les mortels, et les Athéniens qu’il avoit comblés de bienfaits nombreux, et qui mériteroient un plus long récit, lui érigèrent une statue en bronze, ainsi qu’à Bérénice le seul enfant légitime qu’il eut. À la suite des statues des rois d’Egypte on voit celles de Philippe et d’Alexandre son fils qui ont fait de trop grandes choses pour n’en parler qu’incidemment dans un ouvrage dont ils ne sont