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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/136

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Bacchus, et la Victoire avec des ailes. Je ne puis pas dire de qui sont ces statues, mais elles me paraissent extrêmement anciennes. Toutes les statues dont je viens de parler sont en or et en ivoire. On en a placé d'autres dans la suite dans le temple de Junon; savoir, un Mercure en marbre, portant Bacchus encore enfant, ouvrage de Praxitèle ; une Vénus en bronze, de Cléon de Sicyone, élève d'Antiphane, de l'école de Polyclète d'Argos, qui avait eu Périclète pour maître : un petit enfant nu est assis devant Vénus, il est doré ; c'est l'ouvrage de Boéthus de Carthage, et on l'a apporté de l'édifice nommé le Philippeum, ainsi que la statue d'Eurydice, femme de Philippe, qui est aussi en or et en ivoire.

On voit dans ce temple un coffre en bois de cèdre, orné de petites figures, les unes en ivoire, les autres en or, et les autres sculptées dans le bois même. C'est dans ce coffre que Cypsélus, qui devint depuis tyran de Corinthe, fut caché par sa mère, lorsque après sa naissance les Bacchiades firent tous leurs efforts pour le trouver. Les Cypsélides ses descendants consacrèrent ce coffre à Olympie en mémoire de la manière dont le chef de leur race avait été sauvé. Les Corinthiens d'alors