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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/148

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en venir aux mains, mais que se reconnaissant ils se réunissent et s'embrassent. On explique cela de différentes manières. Les uns disent que ce sont les Étoliens venus avec Oxylus, et les anciens Éléens : ces peuples se souvenant de leur origine commune se témoignent mutuellement leur bienveillance. D'autres disent que ce sont les Pyliens et les Arcadiens qui se rencontrent et sont prêts à se battre vers la ville de Phygalie, sur les bords du fleuve Jardanus ; mais il n'est nullement probable que le grand-père de Cypsélus, qui avait fait l'acquisition de ce coffre, étant Corinthien lui-même, ait négligé volontairement les événements particuliers aux Corinthiens pour y faire sculpter des faits étrangers qui, d'ailleurs, n'étaient pas très célèbres. Voici qu'elle est sur ce sujet mon opinion : Cypsélus et ses ancêtres tiraient leur origine de Gonuse, au-dessus de Sicyone, et avoient pour premier auteur de leur race Mélas, fils d'Antasus.

Alétès effrayé d'une réponse qui lui avait été adressée par l'oracle de Delphes, ne voulait pas permettre à Mélas et à ses troupes de s'établir avec lui à Corinthe, comme je l'ai dit dans la description de cette ville; mais Mélas, après avoir été renvoyé, revint à la charge, et fit tant