En allant du grand autel vers le temple de Jupiter, vous trouvez à gauche la colonne que les Éléens nomment la colonne d'Oenomaüs; elle est sous un toit soutenu par quatre colonnes : construction qu'on a faite pour conserver cette colonne qui est en bois, et qui très endommagée par le temps, n'est plus guères maintenue que par des liens. On prétend qu'elle faisait partie de la maison d'Oenomaüs. Le tonnerre ayant frappé cette maison, tout le reste fut consumé par la foudre, et la colonne resta seule.
Sur une plaque de cuivre placée en avant on lit l'inscription suivante en vert élégiaques : Je suis, ô étranger! le reste d'un palais célèbre; j'étais jadis colonne dans la maison d'Oenomaüs : maintenant entourée de ces liens, je suis précieusement conservée près du temple de Jupiter, le feu m'ayant épargnée.
Voici encore ce qui arriva de mon temps.
Un sénateur romain, couronné aux jeux olympiques, voulut, pour laisser un monument de sa victoire, y faire placer sa statue en bronze avec une inscription. En creusant la terre auprès de cette colonne pour poser le socle de la statue, on trouva des fragments d'armes, de brides et de mords, que j'ai vu moi-même tirer de la terre.
Là s'élève aussi un très grand