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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/175

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l'Élide même, et deux Grecs des contrées au-delà de la mer Égée ; savoir : Aristomènes de Rhodes, et Protophanès de la Magnésie, sur les bords du fleuve Léthée : je quatrième, est Straton, dont il est ici question. Les trois derniers, Marion, aussi d'Alexandrie; Aristéas de Stratonice, ville qui, ainsi que son territoire, portait anciennement le nom de Chrysaoris, et enfin Nicostratus des côtes de la Cilicie, mais qui n'avait de Cilicien que le nom.

Ce Nicostratus en effet, d'une naissance assez illustre, avait été enlevé, encore enfant, de Prymnesse en Phrygie par des pirates, et avait été vendu à je ne sais quel habitant d'Égée; dans la suite celui qui l'avait acheté eut un songe, dans lequel il crut voir un lionceau couché sous le lit où dormait Nicostratus; en effet, lorsque celui-ci fut devenu grand, il remporta différentes victoires, soit au pancrace, soit à la lutte.

Les Éléens condamnèrent depuis d'autres athlètes à l'amende ; de ce nombre fut Apollonius d'Alexandrie en Égypte. On le surnommait Rhantis; c'est un usage presque universel à Alexandrie de prendre des surnoms. Il se livrait au pugilat et fut condamné en la deux cent dix-huitième olympiade. C'est le premier Égyptien que les Éléens aient convaincu d'avoir violé les lois, encore ne le condamnèrent-ils pas pour avoir donné ou reçu de l'argent, mais pour un délit d'un autre genre que je vais rapporter. Il n'était pas arrivé à l'époque fixée,