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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/224

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ÉLIDE, Ch. XXVII.

et mis sa tiare sur la tête, il invoque je ne sais quel dieu par des prières en un langage barbare, inintelligible pour les Grecs, et qu’il lit dans un livre ; alors le bois s’allume de lui-même sans feu, et jette une flamme très-vive ; mais en voilà assez sur ce sujet.

On voit parmi ces offrandes Phormis lui-même, combattant contre un ennemi, ensuite contre un second et contre un troisième : l’inscription qu’on y lit nous apprend que le combattant est Phormis dé Mænale, et que c’est Lycortas de Syracuse qui a érigé ces statues ; il est évident que ce fut par amitié pour Phormis.

Les Grecs mettent aussi sous le nom de Phormis ces statues dédiées par Lycortas. Le Mercure revêtu d’une tunique et d’un manteau, un casque sur la tête et portant un bélier sous son bras, n’est point une offrande de Phormis, et ce sont les Phénéates de l’Arcadie qui l’ont dédié : on voit par l’inscription que c’est l’ouvrage d’Onatas d’Ægine, et de Callitélès, qui étoit, à ce que je crois, l’élève de Callitélès ou bien son fils.

À peu de distance de l’offrande des Phénéates, il y a un Mercure qui tient un caducée : l’inscription nous apprend qu’il a été offert par Glaucias de Rhégium, et que c’est l’ouvrage de Callon Eléen. Les deux bœufs de bronze ont été donnés, l’un par les Corcyréens, et l’autre par les Erétriens, ils sont l’ouvrage de Philésius d’Erétrie. Je