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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/234

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ÉLIDE, II, ch. I.

Je me contenterai donc de rappeler ceux qui se sont plus particulièrement fait remarquer et dont les statues ont quelque mérite qui les distingue.

Il y a à la droite du temple de Junon la statue d’un lutteur Eléen, Symmachus fils d’Æschyle, et tout auprès Néolaïdas fils de Proxène, de Phénée en Arcadie, qui remporta le prix du pugilat parmi les enfants ; ensuite Archidamus, fils de Xénius, aussi Eléen, qui remporta également parmi les enfants le prix de la lutte. Ces trois statues sont l’ouvrage d’Alypus de Sicyone, élève de Naucydes d’Argos. L’inscription qui est sur la statue de Cléogène, fils de Silène, nous apprend qu’il étoit aussi de l’Élide, et qu’il avoit remporté le prix de la course à cheval avec un cheval de son propre haras.

Tout auprès de la statue de Cléogène sont celles de Dinolochus, de Pyrrhus et de Troïlus, fils d’Alcinus, tous trois Eléens ; leurs victoires cependant ne furent pas du même genre, car il arriva à Pyrrhus de remporter le prix de la course du char et d’être Hellanodice en même temps. Troïlus fut vainqueur à la course des chars attelés de deux chevaux d’âge fait, et à celle des chars attelés de poulains. Il remporta ces deux victoires en la cent deuxième olympiade.

Ce fut à l’occasion de la victoire de Pyrrhus que les Eléens ordonnèrent par une loi, qu’à l’avenir aucun Hellanodice ne pourroit faire concourir ses chevaux pour les prix. Sa statue est l’ouvrage de Lysippe. Quant à Dinolochus, il étoit encore enfant lorsque sa mère eut un songe où il lui sembla qu’elle tenoit son fils couronné entre ses bras ; d’après