Aller au contenu

Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 3, 1820.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

leur mâchoire inférieure, et que nous ne voyons sortir de cornes de la mâchoire d'aucun animal ; mais il faut savoir que les cornes des éléphants prenant leur naissance plus haut, descendent le long des tempes et sortent par la mâchoire ; j'en parle ainsi, non par oui.d dire, mais pour l'avoir observé moi-même sur un crâne d'éléphant que j'ai vu dans un temple de Diane, qui est tout au plus à trente stades de Capoue ; ville métropole de la Campanie. Les éléphants diffèrent donc des autres animaux par la manière dont les cornes leur poussent, de même qu'ils ne ressemblent à aucun, ni par la forme ni par la grandeur. Au reste, rien ne prouve mieux, ce me semble, la piété des Grecs et leur profusion lorsqu'il s'agissait du culte des Dieux, que la prodigieuse quantité d'ivoire qu'on leur apportait des Indes et de l'Éthiopie pour faire des statues.

Le rideau de laine enrichi de broderies assyriennes et teint en pourpre de Tyr, qu'on voit à Olympie, a été offert au dieu par Antiochus, le même qui a donné l'égide d'or qu'on voit au-dessus du théâtre d'Athènes, et la tête de Gorgone qui 'est au milieu de cette égide, et qu'on enlève à volonté. Ce rideau ne se remonte pas en haut vers le toit comme celui de la Diane d'Éphèse, mais on le baisse à terre en lâchant des cordages.

Les offrandes qu'on conserve dans l'avant-nef du temple, sont d'abord le trône d'Arimnus, roi Tyrrhénien, qui le premier d'entre les Barbares fit une offrande à Jupiter Olympien ; ensuite les chevaux de