Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 5, 1821.djvu/15

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était rompue pour tout le monde, dès l'instant qu'ils l'avaient violée eux-mêmes. Les Platéens d'après cela, n'étant pas sans inquiétude du côté des Thébains, veillaient avec le plus grand soin à la sûreté de leur ville ; et ceux qui avaient des terres à quelque distance, n'y allaient pas tous les jours ; mais sachant que les Thébains s'assemblaient assez souvent pour délibérer en commun, ils remarquaient ces jours d'assemblées, et ils allaient alors tranquillement visiter leurs biens, même ceux qui étaient les plus éloignés.

Néoclès qui se trouvait alors Béotarque à Thèbes, n'ignorant pas cette manœuvre des Platéens, ordonna un jour aux Thébains de se rendre tous à l'assemblée avec leurs armes ; il les conduisit sur-le-champ à Platées, non par le chemin le plus court à travers la plaine, mais par le chemin d'Hysies qui va à Eleuthères et dans l'Attique, sur lequel il n'y avait point de sentinelles, et par où il devait se trouver sous les murs de Platées, au plus tard vers le milieu de la journée.

Les Platéens croyant les Thébains à leur assemblée, restaient dans leurs champs, et cependant l'entrée de la ville leur était fermée ; ceux qui furent pris dedans capitulèrent avec les Thébains qui leur permirent de s'en aller avant le coucher du soleil ; les hommes chacun avec une tunique et les femmes avec deux. Il arriva alors aux Platéens le contraire de