Aller au contenu

Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 5, 1821.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les Thébains en tuèrent beaucoup de dessus leurs murs; ils défirent ensuite les autres, en faisant une sortie et en les attaquant avant qu'ils eussent le temps de se reconnaître ; de .sorte que toute l'armée périt à l'exception d'Adraste ; mais cette victoire leur coûta très cher, aussi nomme-t-on victoire Cadméenne, celle où les vainqueurs font eux-mêmes des pertes considérables.

Peu d'années après, ceux que les Grecs nomment les Épigones marchèrent avec Thersandre contre Thèbes ; il est certain qu'il y avait dans leur armée, non seulement des Argiens, des Messéniens et des Arcadiens, mais encore des troupes auxiliaires qu'on avait appelées de Corinthe et de Mégare. Les Thébains avaient avec eux les peuples de leur voisinage ; il y eut vers Glisante une bataille où l'on se battit avec acharnement de part et d'autre.

Les Thébains ayant été vaincus, les uns quittèrent sur-le-champ le pays avec Laodamas ; ceux qui restaient soutinrent un siège. Cette guerre a été aussi le, sujet d'un poème nommé la Thébaïde ; que Calaenus attribue à Homère. Beaucoup de gens, dont l'opinion est de quelque poids, sont du même avis, et je trouve qu'après l'Iliade et l'Odyssée, ce poème est celui qui mérite le plus d'éloges. En voilà suffisamment sur la guerre que se firent les Argiens et les Thébains au sujet des fils d'Oedipe.