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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 5, 1821.djvu/71

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vrai. On assure qu'il l'offrit lui-même pour témoigner sa reconnaissance à Hercule. En effet, lorsqu'il s'enfuit de l'île de Crète, il fabriqua pour Icare son fils et pour lui, deux petits navires ; il imagina, chose inconnue jusqu'alors, d'y ajouter des voiles pour échapper à l'aide d'un vent favorable, aux vaisseaux à rames de Minos. Il parvint effectivement à se sauver ;

mais on dit qu'Icare, n'ayant pas su gouverner son bâtiment, fut submergé ; les flots portèrent son corps dans une île au-dessus de Samos, qui n'avait point encore de nom ; Hercule ayant trouvé par hasard son cadavre, le reconnut et lui donna la sépulture. L'on voit encore maintenant son tombeau, c'est un tertre peu élevé sur le promontoire qui s'avance dans la mer Égée. L'île et la mer qui l'entourent ont pris leur nom de cet Icare.

Praxitèle a représenté sur les frontons du temple d'Hercule à Thèbes, la plupart des douze travaux de ce dieu ; mais au lieu du combat contre les oiseaux du lac Stymphale, et de ce qu'il fit pour nettoyer l'Élide, c'est sa lutte contre Antée qui est retracée. Thrasybule, fils de Lycus, et ceux des Athéniens qui détruisirent avec lui la tyrannie des trente, ont dédié dans le temple d'Hercule, une Minerve et un Hercule de grandeur colossale, en figures en marbre Pentélique, et faites par Alcamène ; ils les dédièrent, parce que c'était de Thèbes qu'ils étaient partis pour rentrer dans leur patrie.

Le gymnase et