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Page:Description de la Grèce de Pausanias, tome 5, 1821.djvu/75

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de la lune, lorsqu'elle est dans son plein.

Il fallait d'après l'orale du dieu, que Cadmus et son armée s'établissent dans l'endroit où la fatigue forcerait cette vache à se reposer. Les Thébains montrent cet endroit ; on y voit en plein air un autel et une statue de Minerve qui ont été dédiés, à ce qu'on dit, par Cadmos. L'opinion de ceux qui croient que Cadmus qui vint dans le pays de Thèbes, était Égyptien et non Phénicien, est contredite par le nom de cette Minerve qu'on appelle Onga en langue Phénicienne, au lieu de Saïs qui est le nom égyptien de cette déesse.

Les Thébains disent qu'anciennement la maison de Cadmus était à l'endroit de la citadelle où est maintenant la place publique ; et ils y montent les débris du lit d'Harmonie, et à ce qu'ils prétendent ceux du lit de Sémélé, dont encore maintenant on ne laisse approcher personne. Ceux des Grecs qui admettent que les Muses ont chanté aux noces d'Harmonie, peuvent voir sur la place publique l'endroit où l'on assure que ces déesses ont chanté.

On raconte aussi qu'au moment même où la foudre frappa le lit de Sémélé, il tomba du ciel un morceau de bois que Polydore fit orner de cuivre, et qu'il nomma Bacchus Cadméen. Il y a tout auprès une statue de Bacchus qu'Onassimède a faite en bronze massif; celle de Cadmuss est l'ouvrage