Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/17

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portent semblent avoir besoin d’être confirmés, soit pour éclaircir ce que leur récit peut avoir d’obscur, ou pour déterminer plus précisément et rapprocher de nos nomenclatures les noms des productions naturelles qu’ils décrivent. Au reste, je n’ai pas voulu, à propos d’un opuscule que je traduisois, placer dans des notes des discussions qui exigeroient un autre ouvrage. Les éclaircissemens sur les points de géographie trouveront naturellement place dans la suite de mémoires que je prépare, et qui aura pour objet l’exposé des connoissances géographiques des Chinois, aux différentes époques de leur monarchie.

Je ne finirai pas cet avant-propos sans remarquer que l’officier chinois dont on va lire la relation a visité Camboge en 1295, c’est-à-dire précisément la même année où Marc-Pol revint en Europe. Je ne doute guère que les deux voyageurs ne se soient vus, et que les mêmes motifs et les mêmes moyens ne les aient transportés, presque à la même époque, dans les contrées situées au midi de la Chine. L’analogie qu’on pourra remarquer sur quelques points de leurs observations servira à confirmer ce que j’ai cru pouvoir dire ailleurs en parlant du voyageur vénitien : que le meilleur commentaire de sa relation se trouveroit dans les Traités de géographie des Chinois, qui ont considéré les mêmes con-