Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/21

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d’or. De même que dans le pays de Tchhi-thou[1], il y a deux réchauds d’or avec des aromates, portés par deux hommes aux côtés du roi. Chaque fois que le roi se montre en public, il se couvre les reins d’une sorte de ceinture ornée de coquillages, qui tombe au-dessous des reins jusqu’aux jambes, et porte sur sa tête une tiare enrichie de perles et de pierres précieuses. Ses souliers sont faits de paille de diverses couleurs. Il a à ses oreilles des pendans d’or. Il est toujours habillé de blanc. Sa chaussure est ornée d’ivoire. Quand il paroît la tête nue, il ne met pas de pierres précieuses dans ses cheveux. Les vêtemens des officiers sont pour la plupart semblables à ceux du roi. Il y a cinq sortes de grands-officiers ; savoir :

1.o Les kou-lo-tchi ;

2.o Les kao-siang-phing ;

3.o Les pho-ho-to-ling ;

4.o Les che-ma-ling ;

5.o Les jan-to-leou, puis une multitude d’autres officiers inférieurs.

Quand ces officiers paroissent devant le roi, ils touchent trois fois la terre du front au bas des marches de son trône. Le roi leur ordonne de monter les degrés, et alors ils s’agenouillent en

  1. Tchhi-thou, terre rouge, est un des noms chinois du royaume que les Européens nomment Siam.