Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sous les Thang.


La …[1] année wou-te (617) du règne de Kao-tsou, les habitans de Tchin-la envoyèrent des ambassadeurs avec un tribut. On ne trouve pas ce fait dans l’histoire des Thang, à l’article de la Vie de Kao-tsou ; mais on lit ce qui suit dans la notice sur Tchin-la.

Le pays de Tchin-la s’appelle aussi Ki-mieï. C’était autrefois un état dans la dépendance du Fou-nan. Il est situé à 20,700 li de la capitale. À l’est, il touche au Tchhe-khiu ; à l’ouest, il confine à Piao ; au midi, il est borné par la mer ; au nord, il est frontière de Tao-ming ; au nord-est, il touche au district de Houan-tcheou.

Au commencement des années tching-kouan (vers 627 ), le roi de ce pays, Cha-li-i-kin-na, réunit le Fou-nan à ses états.

Dans ce pays, les maisons sont toutes tournées vers l’orient ; et, en s’asseyant, on a le visage dans la même direction. Quand il vient un hôte, l’usage est de lui offrir de l’arèque, du camphre et d’autres parfums, car on ne boit pas de vin les uns avec les autres. Leurs débauches n’ont lieu qu’avec leurs femmes ; ils boivent avec elles dans

  1. Lacune du texte. Je crois qu’il faut suppléer la huitième année. Voyez la note sur le Thsan-pan, ci-dessus p. 14.