Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/34

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changé en Tchan-la[1] ; sous les Youan, l’ancien nom de Tchin-la fut rétabli. La troisième année houng-wou, à la huitième lune, il vint un ambassadeur nommé Kouo-tching avec quelques autres. On combla ce pays de grâces et de récompenses. La quatrième année, à la onzième lune, le pa-chan ou souverain de ce royaume, nommé Hou-eul-na, envoya un ambassadeur muni d’une lettre et d’un tribut composé de choses précieuses du pays. L’année suivante, le premier jour de l’an, on fit présent au roi du calendrier impérial, et de pièces d’étoffes de différentes couleurs. Les ambassadeurs furent aussi récompensés, et on leur donna un envoyé pour les accompagner.

La géographie générale des Ming donne les détails suivans sur le Tchin-la : à l’est, ce pays est borné par la mer ; à l’ouest, il touche à Phou-kan ; au midi, il tient à Kia-lo-hi ; au nord, il est voisin de la Cochinchine. C’était jadis une dépendance du Fou-nan. On le nomme encore Tchan-la. Le nom de famille du roi est Cha-li, et son nom propre Ti-to-sse-na. Il a commencé à réunir le Fou-nan à ses états. Ce pays a été connu au temps des Souï, dans les années taï-nieï. Sous les Thang, il a payé quatre fois le tribut, entre les années wou-te et ching-i. Après les années chin-

  1. Tchan-tching, Cochinchine.