Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/60

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quand le roi a quelque affaire importante, il les mande pour les consulter. Il n’y a point de ni-kou ou de prêtresses.

Les Pa-sse sont vêtus comme les gens du peuple, excepté qu’ils portent sur leur tête une toile rouge ou blanche, comme la coiffure des femmes tartares, mais plus basse. Ils ont aussi des édifices et des tours, ainsi que des couvens et des temples, mais qui ne peuvent se comparer, pour la magnificence, aux monastères des Bouddhistes dont la religion est aussi bien plus florissante. Dans leurs temples il n’y a point de représentations particulières, mais seulement un amas de pierres, comme celui qui sert à la Chine pour les sacrifices au ciel et à la terre. Ils ne savent pas non plus d’où ils tirent leur origine ; il y a aussi des religieuses de leur secte ; ils ont la permission de couvrir leurs tours et leurs édifices avec des tuiles. Les Pa-sse ne partagent pas le repas d’un homme étranger à leur secte, et ne souffrent pas qu’on les voie manger ; ils ne boivent pas de vin. Je ne les ai jamais vus lire leurs livres sacrés, ni faire de bonnes œuvres. On a coutume d’envoyer leurs enfans aux écoles des prêtres de Bouddha pour y être instruits ; ils en sortent quand ils sont grands ; je n’ai pu savoir ce qu’ils y apprennent.

Des mœurs des habitans.


Les habitans ne connoissent d’autres mœurs que