Page:Description du royaume du Cambodge, traduction Rémusat.djvu/84

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reur. L’ivoire qu’on se procure en se mettant en embuscade pour tuer l’éléphant, est le plus estimé ; après celui-ci, vient celui qu’on recueille en suivant la trace des éléphans qui sont morts de mort naturelle ; l’ivoire qui provient des éléphans morts de vieillesse dans le fond des montagnes, est le moins estimé.

La cire jaune se récolte dans les villages, et se trouve dans le creux des vieux arbres pourris[1] ; il y en a une espèce qui provient d’une mouche dont le corselet est mince, et qui ressemble à une fourmi ; chaque récolte peut s’élever à deux ou trois mille boules ; de ces boules, les plus grosses pèsent trente à quarante livres ; les plus petites ne sont jamais au-dessous de dix-huit à dix-neuf livres.

Les plus belles cornes de rhinocéros sont celles qui sont blanches avec des veines circulaires ; les noires sont les plus communes.

Le kiang-tchin naît dans les endroits les plus épais des forêts ; les gens du pays ont beaucoup de peine à l’abattre et à le couper, car ce n’est autre chose que le cœur d’un arbre ; le bois blanc qui est autour peut avoir huit à neuf pouces d’épaisseur ; le moins épais a quatre à cinq pouces[2].

  1. Mel et ceram montes suppeditant. J. Koffler, Hist. Cochinch. Descript., p. 30.
  2. Kiang-tchin est le nom qu’on donne au santal rouge ; on le désigne encore par la dénomination de ki-kou-hiang,