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Page:Desforêts - Le p’tit gars du colon, 1934.djvu/128

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le p’tit gars du colon

Le coup de feu réveilla le sauvage ; il vit l’animal, haussa l’épaule :

— Peuh !… de m’apercevoir, il s’enfuyait !

À beau mentir qui vient… de sa couchette !

L’on fit un ragoût du vorace : sa fourrure a bercé longtemps le sommeil de Ji-Ji, le gentil Parisien.

∗∗∗

Un dimanche d’avril.

Matinée radieuse. Près de la chute. Le grondement du rapide assourdi par les glaces ; mais, au déval, l’eau mugissante, fière et folle, que l’hiver n’a su retenir prisonnière en sa froidure.

L’Indien, le Français et Gaudreau, muets tous les trois, ont contemplé… Chacun découvrant dans cette merveille l’idéal de son rêve intime.

On est revenu : on s’est retrouvé.

Les cinq voyageurs sont en marche vers le chantier quitté la veille…

∗∗∗

Et depuis quelques heures, une espérance, après la nuit d’angoisse, est au cœur des quatre enfants.

Aimé, dès le petit jour, s’en est allé demander secours au logement des bûcherons. Il supplie qu’on organise une battue…

Tommy paraît… puis Jos Laforêt : le mystère s’est éclairci.