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Page:Desjardins - Les caisses populaires, Cie. D'Imprimerie Ottawa, 1912.djvu/15

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de $3,421.49 et son mouvement de fonds atteignait $9,697.99. C’est là peut-être l’un des cas les plus étonnants que je puisse vous citer. Je vous l’avoue, quand je visitai cette paroisse et que je fus en état de réaliser la position difficile des braves colons formant cette paroisse, je me sentis pris d’un certain découragement et ce fut avec inquiétude que je me demandai si La Caisse Populaire pourrait réussir dans un pareil milieu. Évidemment je ne connaissais pas encore, comme je la connais aujourd’hui, l’incomparable fécondité de cette œuvre sociale, et les chiffres que je viens de vous donner sont là comme preuve de l’exactitude de mon appréciation.

S. Martin-de-Beauce est une petite paroisse de mille âmes environ. Comme toujours grâce à l’initiative de M. le curé désirant le bien matériel aussi bien que le bien spirituel de ses paroissiens, S. Martin possède sa Caisse depuis le 27 juillet 1910. Or, le 30 avril 1911, l’actif était déjà de $6,062.00, et le mouvement général de fonds de $27,860.00.

La Caisse Populaire de S. Maurice, près des Trois-Rivières, en deux ans, au milieu d’une population de moins de mille âmes, a fait des affaires au montant de $227,728.00 et le nombre de ses sociétaires était, au premier août 1911, de 432.

L’un des cas les plus frappants est peut-être celui de la paroisse d’Armagh, dans le comté de Bellechasse. La Caisse y fut fondée en février 1910, et le 31 décembre 1911 l’actif était de $22,058.99 et le mouvement général de fonds, de $233,463.68. Cette paroisse compte à peine deux cents familles de braves cultivateurs qui se sont fait, depuis trente ou quarante ans, une trouée à travers la forêt vierge et se sont acquis, à force de labeurs, un modeste avoir. Mais admirez avec moi leur esprit d’économie et louez leur intelligence d’avoir si bien compris l’excellence de cette organisation paroissiale qu’on appelle La Caisse Populaire. Je vous ai fait voyager un peu à travers toute la province de Québec, en vous citant ce qui a été accompli dans diverses paroisses prises au hasard. Mais voici deux exemples tout aussi étonnants que je recueille aux portes même de cette salle, puisqu’il s’agit de deux paroisses de la ville d’Ottawa.

Sainte-Famille a sa Caisse Populaire depuis quelques mois, et vous n’ignorez pas que cette paroisse est encore bien modeste quant au chiffre de sa population. Or, déjà son actif atteint $1,950.00 et tout indique un développement certain pour l’avenir.