Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/306

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Par son viste retour, et par sa voix aimée,
Et par ses coups hardis, sa troupe est ranimée.
Le vaillant Polignac, à cet horrible abbord,
Avec ses auvergnacs, seul retarde l’effort.
Le duc veut surmonter l’obstacle qui s’oppose :
Dans les mains de Rhodan l’oriflame dépose :
Puis d’une prompte ardeur, des siens se détachant,
Attaque le guerrier de son glaive tranchant.
Le brave Polignac au combat se prepare.
Mais un goth le prévient, les trouble, et les separe ;
Et fondant sur le duc par un transport jaloux,
Seul l’attaque, et sur luy seul attire ses coups.
Le duc luy fait sentir son fer qui le terrace ;
Et punit par sa mort son envieuse audace.
Aurele et Polignac, libres par son trépas,
Se font connoistre alors ce que pesent leurs bras.
Le duc perce un deffaut de la cuirasse forte :
Mais un flot de guerriers les rompt et les emporte.
Tout fuit le fer gaulois : on void de tous costez
Ceder les plus vaillans par la foule domptez.
Cependant tout combat d’une force obstinée
Où se va decider le sort de la journée.
La poussiere envieuse, en cette aspre chaleur,
Couvre les plus beaux faits que produit la valeur.
Marcomir et sa bande, à pique contre pique,
S’attachent de pied ferme à la bande helvetique ;