Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/339

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Des-ja les deux guerrers, pleins d’une belle audace,
L’un à l’autre opposez sont aux bouts de la place.
Ils fondent l’un sur l’autre, à chevaux élancez,
En mesurant le coup de leurs bois abbaissez.
Ils roidissent tous deux leurs forces ramassées,
Se heurtent, et du choc leurs lances sont froissées.
Nul ne semble ébranlé de ces rudes efforts :
Aussi fermes tous deux de cœur comme de corps.
Des lances les éclats sont semez sur le sable.
L’air est frapé des voix de ce peuple innombrable.
Les vallons d’alentour, les rochers, et les bois,
De ces bruits redoublez resonnent mille fois.
Ainsi que deux taureaux dans les forests d’Eryce,
Animez par l’amour d’une belle genisse,