Page:Desmarets - Clovis ou la France Chrétienne.djvu/548

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Mais Polignac enfin perd la bride et l’estrier ;
Et tombe sous le bras de ce fameux guerrier.
Par la mort de son chef la troupe est ébranlée :
Et le duc la renverse, entrant dans la meslée :
Puis des forts aquitains va borner les exploits,
Sauvant de leurs efforts les gendarmes gaulois.
Lisois par tout triomphe : Yoland l’accompagne.
Ils s’attachent tous deux sur les troupes d’Espagne.
L’invincible Lisois, de trois coups violens,
Abbat Atalaric parmy ses catalans.
Ascalerne est navré de blessures profondes,
Par le bras d’Yoland, au milieu de ses frondes.
Cependant du grand roy les vigilans regards,
Pour trouver Alaric, errent de toutes parts.
Un jeune chevalier, que mainte plume ombrage,
Qui d’un seul crespe noir couvre son beau visage,
Paroist, ayant le corps negligemment couvert
D’un riche corcelet par les flancs entr’ouvert ;
Comme si la courroye à l’acier attachée,
S’estoit par quelque choc rompuë ou relaschée.
Il attaque le prince, et paroist animé ?
Puis se presente aux coups par son flanc desarmé.
Clovis pousse le fer où s’offre le passage.
Le crespe alors se leve, et découvre un visage,
Dont l’éclat dés long-temps du monarque est connu.
Le glaive gauchissant, et demy-retenu,