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Cours d’Archéologie

Une année après, il avait découvert Ninive et Korsabad. Il releva sous les décombres 2000 mètres (6000 pieds) de longueur de lettres cunéiformes et de figures sculptées sur le marbre et sur l’albâtre, et en 1845, il envoya au musée du Louvre une partie de ses découvertes.

Mais il fallait lire ces inscriptions et l’on recourut à la méthode suggérée par M. Burnouf. M. de Saulcy essaya et ne put d’abord réussir ; M. de Longperrier fit quelques progrès, et enfin la science de l’interprétation des cunéiformes fut conquise. L’on découvrit 120 signes différents, on les interpréta et de plus l’on établit leur identité avec les signes de Béhistoun.

D’autres découvertes extraordinaires mirent ces résultats à l’épreuve.

Pendant que M. Botta explorait Ninive, un admirable savant, M. Layard, découvrit le palais de Sardanapale, et de plus, la bibliothèque composée de vingt mille tablettes où se trouvaient des ouvrages que les Assyriens écrivaient sur l’argile, parce qu’ils n’avaient ni les papyrus comme en Égypte, ni les peaux comme à Pergame.

Les travaux de déchiffrement furent poursuivis, mais non pas sans peine : ils furent attaqués et contestés.

Bien des doutes avaient été formulés contre les découvertes des savants, mais en 1857, ils purent donner une preuve de la certitude de leur méthode.

Quatre assyrologues se trouvaient fortuitement réunis