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3e LECTURE

SUR L’ORNEMENTATION INDIENNE


Depuis cent ans les études sur l’Inde ont pris beaucoup de développement. On s’est occupé de traduire les ouvrages sanscrits. C’est l’emploi de beaucoup de savants ;[1] des chaires sont consacrées à cet enseignement dans toutes les grandes capitales de l’Europe. Il y a déjà bien des résultats après les travaux de William Jones, de Burnouf, de Barthélémy Saint-Hilaire ; mais cela ne suffit pas. Les brillantes poésies des Védas, les spéculations philosophiques des vieux sages, les dieux innombrables, les rites mystérieux et symboliques ne peuvent être compris avec le seul secours des livres. Il faut y joindre l’étude des monuments.

La poésie, la philosophie, le culte sont remplis de secrets que l’on ne peut pénétrer que dans les restes des antiques cités, que sur les bas-reliefs des palais et des pagodes.

C’est dans ces livres de pierre qui ne savent pas mentir, que l’on peut reconnaître la pensée des peuples.

  1. Le général Griffin, Saundon, le major Collingwood, M. Kipling le major Berkeley, Black, le prince de Bopal.