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Cours d’Archéologie

sibles de l’Olympe, comme au Parthénon, mais elles ont une grâce souriante et une expression de douceur qui parlent aux plus nobles sentiments de l’âme.

Quand on voit sur les temples cette armée de formes gracieuses, élégantes et souriantes, on est pénétré d’une douce confiance dans la bonté divine. Tout porte à l’admiration. Ces images sont peintes des plus douces couleurs ; elles sont vivantes et pleines de la plus belle expression ; elles sont couvertes d’ornements, de diamants et de bijoux qui ont une telle fidélité d’imitation qu’on ne peut se lasser de les contempler ; leur tête est chargée de couronnes en forme de tiares ; leurs épaules sont couvertes de colliers et de médaillons éclatants ; elles ont des bracelets aux mains et aux pieds, multipliés mais disposés avec tant de goût qu’on n’en craint pas la profusion.

Des bouquets et des éventails à la main, elles sourient gaiement comme si elles étaient livrées à une causerie agréable et plaisante. Elles s’inclinent, elles saluent, elles baissent la tête, elles se tournent et se relèvent avec des attitudes pleines de majesté et de grâce. Enfin elles sont répandues sans nombre sur les sommets, dans les angles, sur les remparts, sur les pinacles.

Ces statues, excellentes pour la forme, brillent aussi par la matière qui les compose : quelques-unes sont d’or ou d’argent, d’autres de marbre ou de bois précieux. Les visages animés des plus fraîches couleurs sont relevés par