Page:Desmoulins - Satyres, 1789.djvu/14

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Dans l’trésor royal, ça vous puise,
Tant et tant que ça nous épuise ;
Pour tous ces dépenses de chien,
Toinon nous prend l’plus beau d’not bien. (bis.)
Gueux d’ministres, fripons à torde,
Si le bon guieu n’y met ordre,
Je n’aurons, j’en sus convaincu,
Pas de quoi nous couvrir le cu. (bis.)

Gom’ des sots, j’alons à l’avance :
Méfions-nous, morgué, d’l’aparence ;
J’y sommes tous les jours trompés.
Toinon nous a ben attrappés : (bis.)
Dauphine, ale’ étoit fort honnête ;
C’étoit à qui l’y feroit fête ;
Com’ un p’tit ange al’a vécu,
Et reine ale’ montre le cu. (bis.)

Quand on se jette dans le vice,
Tôt ou tard l’ciel en fait justice ;
Catin finit par sauter l’pas,
Si ce n’est là-haut, c’est ici bas : (bis.)
À son visage qui s’bourgeonne,
On voit q’Toinon par trop s’en donne ;
J’sachifierions un bon écu
Pour qu’al’ eût qu’euq’chose à son cu. (bis.)