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Page:Desormeaux - La Plus Heureuse Femme du monde.pdf/19

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gramme arrêté à l’avance entre la belle-mère et le gendre, ajouta M. de Neyrac.

— C’est bien l’homme le plus vaniteux de France ! s’écria quelqu’un.

— Et le plus prodigieusement présomptueux ! Il a un aplomb, une assurance incroyables, véritablement ajouta-t-on.

C’est un de ces types de Mondor, très-curieux à observer… dit en souriant le commandeur de Neyrac.

— Mais madame Duval est restée, elle, la simple et charmante femme que nous aimons tous… fit entendre une douce voix.

M. de L***, qui saisit la bonne intention de la maitresse de la maison, s’empressa de ramener la conversation au ton léger de son début.

— Mon Dieu ! reprit-il, qu’elle était jolie ce matin dans son délicieux négligé tout de dentelle et de mousseline blanche !

— Elle était ravissante ! s’écrièrent avec exaltation quelques jeunes hommes.

— Et puis, il y a dans sa manière un mélange de mélancolie et de frivolité, de candeur et de coquetterie à incendier tous les cœurs, n’est-il pas vrai ? reprit en riant M. de L***. Il est de fait qu’elle a eu un succès prodigieux ! et elle jouissait ingénument de ses triomphes avec une gentillesse, une gaieté adorables !

— Ah ! c’est que la vie est bien facile, bien belle à madame Duval !…