Page:Desportes - Premières œuvres (éd. 1600) III - Cleonice. Dernières Amours.djvu/64

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Ses soldats combatans l’ennemy surmonlp,·,
Et l’beur d’un DOUTelU sceptre • IOn srepll’c- adjo"~lpr :
Ainsi sans eoup ferir ou perdre une IIgt’lte,
Tu te verras par eux toute ame pstre sujette,
Et tomber l tes pieds tes ennemis defl’ails
Par leurs simples ooDleïls pin. qufl par tes p.(I’..Is ;
Tu seras comme Pirrhe, eux ainsi que Cinët’,
Cinée à qui la gloire est eneores donnée
D’avoir plus t’ait tomber de eour(Jnnes a bas
Par le Tent du parler que luy par les combas.

Que tu es en ton ame heureuse et glorieuS(’,
Ou si non glorieuse, *tout le moins beureuSf’,
Toy, quiconque tu sois, memorable beautë
Dont l’immortel honneur ftl ces vers est (’hant« ;

Si c’est quelque plaisir" l’ambitit’o ! e ame
(Telle comme l’on dit qu’est celle de la femme)
De "oir voiler son nom jusques au finnampnt,
Nul plaisir ne s’esgale Aton contentement.
Tu vois comme Narcisse, rn ramoureuse paiop,
Qui, peinte en ces écrits, te sert d’une fonlaiDp.,
Combien tes Yf. ! UX sont bêauI, et lors en t’admirant,
Pent-estre tu t’en yas toy mesme enamourant ;
Puis voyant quels lauriers couronnent la memoil"f’
Qui met entre les dieux ce chantre de ta Blolre :
Si tant d’honneur se doit, ce dis-tu dans ton CtPtllt,
Aux soupirs du vaincu, que doit-on au vainqu~nr !

Le Heraut publiant aux olympiques t’estes
Ceux de qui le laurier d"oit ceindre les testes,
Estait-il plus yanté pour l’honneur de sa voix,
Qu’eux pour la gloire acquise au milieu des toumoi~ ?