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  AMOURS D’HIPPOL.  


,Et me laisse au pouvoir d'une jeune cruelle,
Qui croit le feu d'amour n'estre rien qu'un feu peint.

Ce n'est pas toutesfoili le sujet de mes plaintes,
Qu'Amour dedans mon sallg ses sagettes ait taintes;
Je u'aeeuse le ciel pour un 8~ beau malheur,
Ny pour me voir au joug d'une maiatres8e dure:
Car ee m'est reconfort de penser que j'endure
l'our la plus grand' beauté la plus griéve douleur.

Je me plains seulement que 1~a8tre de. ma vie
Sa divine clairté si soudain m'ait ravie:
A peine il apparoist lors que je luis privé,
Et l'oeil, ma seule guide en l'amoureux voyage,
Peu ftdelle me laisse au plus fascheux passage!
Las! dés le point du jour mon soir est arrivé.

Pauvres yeux desolez, qui vous soulie! tant plaire
En l'objet bien-aimé de ma douce contraire,
Et de m'avoir trahy vous teniez glorieux,
.'aites de vOltre erreur mainlenant penitence,
Et de.enel tOJTeOS pour pleurer cette absence;
Mais, pour la bien pleurer, c'est trop peu-que deux Jf!UX.


FIN DES AMOURS
D’HIPPOLYTE.