DIANE, |
Tous les moyens que j'essaye,
Au lieu de IDe profiter;
Ne font qu'enaigrir ma playe
El ces cruels irriter.
En "ain je respan des larmes
Pour les penser émouvoirt
Et n'y puis venir par annes,
Gal' ils 011t trop de J1oavoir.
Puis ils ont intelligence
A nlOn coeur qui s'est rendu;
Cil où j'avoy ma fiance
)J'a vilainement vendu.
Mais r.e qui me reconforte
En ce douloureux esmoy,
C'est que le mal que je porte
Luy est commun comme à UIOY.
- COMPLAINTE.
Je '"eux maudire Amour, dieo de sang et de lIame,
Et du ciel contre luy la justice esmouvoir,
Outré des passions qui traversent mon ame,
Depuis qu'elle est reduite aux fers de son pouvoir.
Son pou\'oir! qu'ar-je dit? Helas 1j'ay rail Off~DC~,
C'est le vostre, Diane, auquel je suis soumis,
Et ne reconDOY plus Amour DY sa puissanoe,
l)uis que je vois qu'Amour est de "os ennemis.
Vostre oeil seullne cOInmande, et Inon coew'll'ibulaiJc
Ne connoist autre amour, autre empire, autre loy t
Je supporte ce joug comme un mal necessaire,
Et plus j'en suis contraint, plus s'augmente ma foy;