| LIVRE I. | 33 |
- CHANSON.
L'Atnour qui loge en ma poitrine,
Qui Ines sens divise et mutine
Et les fait bander contre ma)',
Le traistre est de l'intelligence
De ceux qui revoltent la France,
Ennemis de leur jeune roy.
Comme eux il est grand en caulelle
Travaillant de guerre immortelle
)Ion coeur qui l'a sI bien reçeu ;
Et d'une modeste feintise
Ses eroeis projets il deguise.
etest ainsi cotnme il m'a deçeu.
Il m'a fait chan~r de pensoot
J'a! ma foy premlere laissée,
Et la la)' des bons peres 'Vieux 1
Or' pour toute delté sainte,
l;tdore en honneur et en crainte
a belle clairté de vos yeux.
Les mutins surprenpent les villes,
Et par leurs diacordes civiUes
Comblent tout de sang et de feu :
Elluy, me IJI·cnant al'emblée,
De maux anion alliC cOlnbléc,
Et nle fait mourir peu à peu.
L'un d'eux des honneurs se propose,
L'un des biens, J'autre plus grand'chose,
L'autre un paradis bien-heureux;
Les biens, les honneurs et l'empire,
