Page:Desportes - Premières œuvres (éd. 1600) VI - Meslanges I.djvu/15

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Helas ! s’il t’en souvient, amoureuse Deesse
Et si quelque douceur se cueille en la baisant,
Maintenant que ie sors pour baiser ma Maistresse,
Que l’argent de ton front ne soit pas si luysant
Ah ! La fable a menty, les amoureuses flammes
N'eschaufferent jamais ti froide humidité :
Mais Pan qui te conneut du naturel des femmes
T'offrant une toison vainquit ta chasteté
Si tu avois aimé, comme on nous fait entendre
Les beaux yeux d'un berger delog sommeil touchez
Durant tes chauds desirs tu aurois peu apprendre
Que les larcins d'Amour veulent estre cachez
Mais flamboye a ton gré, que ta corne argentée
Face de plus en plus ses rais estinceler :
Tu as beau découvrir, ta lumière empruntée
Mes amoureux secrets ne pourra déceler

...

A CORRIGER

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Si quelque autre failloit ie le feroy punir
O somme, o doux repos des travaux ordinaire
Charmant par ta douceur les pensers ennemis