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I


LE PARNASSE

En 1865, M. Catulle Mendès, avec son activité méridionale, groupait un essaim de jeunes poètes affectant tous plus ou moins la haine des grands cris, et remplaçant le passionnisme par l’impassibilité.


Dédaignant la douleur vulgaire
Qui pousse des cris importuns,[1]


Ces nouveaux venus condamnaient le négligé du vers et la pauvreté des rimes. À défaut de Baudelaire malade et de Gautier condamné au feuilleton perpétuel, ils mettaient à leur tête M. Leconte de Lisle. Mais il est facile de trouver un drapeau et un chef. Les Parnassiens eurent la chance, inouïe pour des poètes, de dénicher un éditeur, M. Alphonse Lemerre. Et le Parnasse contemporain donna au groupe le nom qu’il a conservé.

Au sommet du Parnasse, le front dominateur de

  1. François Coppée, Le Reliquaire.