Les artisans les plus difficiles d’aujourd’hui ont endossé ce jugement ; la recluse avait des doigts de fée, de grands talents d’artisane. Elle disait que les saints anges l’aidaient dans cette tâche. Et quand on examine en particulier, les vêtements qu’elle avait fabriqués pour sa paroisse, on pense à cette page où Monica Baldwin s’extasie en ouvrant certains coffres où gisaient les trésors vestimentaires de l’Ordre qui l’abrita longtemps. Aujourd’hui encore, on recherche les précieux restes, infiniment rares, des ouvrages de la recluse du Canada. Ses historiens leur ont consacré quelques-unes de leurs plus belles phrases.
Mais ce que l’on sait moins, c’est la façon merveilleuse dont cette occupation s’intégrait pour elle dans son amour à Jésus-Christ. En sa réplique de la maison de Nazareth, elle tentait de s’identifier à Marie, mère de famille, épouse, filant, cousant et tissant pour habiller son Fils. Elle ne quittait pas d’une ligne l’axe de sa grande dévotion, même quand elle travaillait de ses mains, quand elle remplissait l’obligation de tous les solitaires. Elle continuait à vivre avec Lui.
Et ainsi, elle deviendra, dans le Canada, la grande aïeule de l’Œuvre des Tabernacles qui se fondera plus tard. Sous son