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Page:Desrosiers - Dans le nid d’aiglons, la colombe, 1963.djvu/99

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Le culte à Marie
aux Anges Gardiens

Le culte qu’elle rendit à Marie se nuançait de diligence et de grâce. Comme elle eut l’occasion de le dire, c’est la dévotion mariale de Marguerite Bourgeoys et de ses Filles qui l’attira fortement à la Congrégation.

En apparence, nous avons un paradoxe. Celle-ci voit en Marie la femme « voyagère » qui court auprès d’Élisabeth, suit le Sauveur, chemine avec les apôtres, s’en va faisant le bien. Elle a constamment développé ces points dans ses instructions. À son exemple, les Filles séculières parcourraient la province pour enseigner. Par contre, Jeanne Le Ber conçoit Marie dans l’intimité du foyer. Elle la voit quiète et sage, préparant les repas, cousant les habits, essuyant la poussière, s’abandonnant au recueillement de son cœur. Elle avait à son mur, une image représentant « l’Intérieur de Marie » qu’elle reproduira dans la chasuble (de Notre-Dame), conservé encore au musée de l’église Notre-Dame.

Le paradoxe se résout si l’on saisit que l’une et l’autre imitaient deux aspects différents de la même personne qui avait