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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/106

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LA FIN DE LA TERRE

transportaient l’énergie nécessaire au fonctionnement des moteurs d’avions. Ces conduites contenaient des câbles supportant la tension d’un milliard de volts. Là, où ils aboutissaient la plus inimaginable installation s’érigeait : c’était l’usine de transformation. Les techniciens traitaient le fluide, augmentaient sa teneur en électrons, l’emmagasinaient dans de gigantesques bouteilles de Falsten, attendaient l’ordre d’alimenter les moteurs des soixante-cinq milles aérobus qui demain devaient s’élever pour entreprendre le voyage vers la lointaine planète perdue là-bas dans l’immensité.

Des pylônes de mille pieds dressaient leur altière structure vers le firmament. Du sommet de ces mâts les ondes de Hertz devaient, pendant trente-trois jours, diriger la flotte aérienne vers Mars la prédestinée.

Mais là il n’y avait pas seulement les appareils électriques qui dirigeaient les ondes de Hertz, il y avait aussi la machinerie énorme qui devait prolonger la colonne d’air de la terre à Mars. Il fallait voir, aux environs de ce qui était autrefois Chicago, rasée par une explosion terrible vers 1980, l’installation des