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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/32

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LA FIN DE LA TERRE

bolide, franchira les espaces, incendiera les immensités, bouleversera les mondes. De la planète Mars, nous assisterons terrifiés à la chute du monstrueux météore qui nous porte depuis si longtemps…

Stack se tut.

Il ajusta un ultra-microscope et, pour passer le temps, se mit à explorer la matière. L’instrument à lentilles superposées et extrêmement puissantes lui permit d’assister au mouvement atomique de l’infiniment petit.

Ce n’était plus l’atome entrevu des anciens, mais la structure intime qui en était dévoilée. L’œil de verre scrutait les électrons, percevait même les nuages légèrement teintés que formaient l’oxygène et l’hydrogène perdus au cœur de l’atome ; il voyait les ions se mouvoir comme la vapeur cosmique des lointaines nébuleuses de notre système stellaire, l’agencement magnifique de ce monde de l’infiniment petit, mais cette exploration était banale pour le savant, car des problèmes plus complexes que l’examen du champ atomique s’étaient imposés à l’attention des hommes de science.

Hermann Stack délaissa son instrument et se plongea dans la lecture de documents pré-