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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/62

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LA FIN DE LA TERRE

tenant des cathédrales croulaient. La rafale avait miné les transepts indécis, crevé les vagues rosaces et fait osciller les tours géantes qui se dessinaient sombres et changeantes dans la grisaille.

Stinson semblait rêver.

Quitter la terre !

Quelle gigantesque tâche entreprenait là Herbert Stinson à qui l’Union des Peuples avait confié le soin de mettre en lieu sûr les milliards d’habitants du globe !

Il fallait se hâter, organiser les usines de fabrication d’aéroplanes, préparer tout un monde à un grand voyage à travers les immensités et le diriger vers l’inconnu !

À Dove Castle, au milieu des eaux bouillonnantes des rapides de Lachine, Stinson conduisait l’humanité obéissante comme un agneau.

Le grand savant songeait :

À la fin de l’an 2400 nous rendons-nous compte que sept mille trois cent soixante-trois années se sont écoulées depuis ce qu’il est convenu d’appeler le commencement de l’ère du monde ? Cette procession de soixante-quatorze siècles ne fait-elle pas ressortir da-