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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/69

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LA FIN DE LA TERRE
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tion, les foules étaient accourues haletantes et terrifiées vers le square Maurras où était installé le mécanisme de projection aérienne de la Société française de radiovision qui avait des ramifications dans tous les pays du monde et qui photographiait à l’instant même la destruction de la presqu’île de Malacca ; photographies prises à bord des aérobus stationnaires qui procédaient au sauvetage de cette partie du genre humain, dont les phases les plus terribles étaient reproduites instantanément sur l’écran de 100 mètres du square Maurras.

Le silence s’était fait, on n’entendait que le bruit des étincelles électriques à l’extrémité des pylônes, à mesure que les messages photographiques arrivaient ; quelquefois les hauts parleurs aériens faisaient entendre, nettement, une voix qui portait à des milliers de milles ; aussi bien par un procédé de captation très répandu sur tout le globe on pouvait ouïr à différents intervalles le bruit du lointain cataclysme.

Pendant que les foules s’ameutaient dans les rues de Paris, le cabinet des ministres, convoqué d’urgence, siégeait au Palais Minime,