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Page:Desrosiers - La fin de la terre, 1931.djvu/86

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LA FIN DE LA TERRE

Il faut convenir pourtant que de cet hôpital de fous étaient sorties plusieurs des plus grandes découvertes scientifiques des siècles passés, confirmation nouvelle de la théorie aulienne que la folie côtoie le génie de près bien souvent. Stinson ne se doutait pas alors que des événements, d’ordre physique ceux-là, rendraient démente toute une partie du monde et diminueraient l’humanité de près d’un milliard d’habitants.

En effet, la réserve mondiale de Bagdad, immensément étendue, dernière jungle du globe où était conservée la faune la plus féroce du règne animal et où également était gardé les énormes pachydermes résultant des essais de croisement du professeur Sindh Abramah de l’École de Biologie de Bombay, fut bouleversé par le tremblement de terre qui avait secoué tout le sud de la Chine. Décrire l’affreuse panique qui s’empara des animaux de la jungle est impossible.

Le 23 juillet 2405, les gardiens d’une des casemates disséminées sur l’immense réserve firent savoir au commissaire de l’Union des Peuples, de Calcutta, que des hordes de tigres se massaient sur les confins de la jungle et